L’ASSEMBLAGE
samedi 10 septembre 2022
La Ferme
16h à L’Ébauche
Installation chorégraphique
Conception, installation, danse : Olivier Renouf
Collaboration artistique : Erika Zueneli
Création sonore : Jimmy Boury
Musique : extraits du concerto n°3 de Rachmaninov et Élégie Op.3 n°1
Production : Compagnie L’Yeuse
Résidence : Cube- Studio Théâtre d’Hérisson (Pierre Meunier) et au C.N.D.C d’Angers.
Avec le soutien : Drac île-de-France (aide au projet), (CAP)* coopérative artistique de production (conventionnée par le Conseil Général de la Seine Saint -Denis et la Région Ile-de- France et subventionnée par la Ville de Montreuil)
Comment ne pas faire taire ce lieu où j’ai vécu jusqu’à mes vingt ans, qui a fondé mon être et mon attachement à la terre.
« Ce monde premier que je quitterai, et qui ne me quittera pas » pour reprendre les mots de Marie-Hélène Lafon.
Je suis revenu aux sources, pour retranscrire par la danse ce lieu de construction, de travail et de communion avec la nature.
Il s’agit d’une installation chorégraphique paysagère d’où surgissent des danses, des mouvements liés au labeur, des histoires de vies singulières, des pans de mémoires. Parfois l’homme est au travail, parfois il est pris comme un personnage dans le paysage. Il y a des sensations, des gestes sédimentés du travail de la terre, je ne cherche pas à les illustrer mais plutôt à les évoquer, les transformant en gestes dansés, en chorégraphie, immortalisant ainsi par l’art, ce savoir en voie de disparition. Ce titre peut s’entendre dans un sens double : évocation de l’univers agricole vu par un enfant et injonction au silence intimé au monde paysan.
Olivier Renouf. Chorégraphe et danseur. Diplômé de l’école des Beaux-arts de Cherbourg, il suit la formation au C.N.D.C d’Angers (1990-92). Ensuite il est interprète entre autres, pour les chorégraphes : Mark Tompkins Ingrid Keusemann, Santiago Sempere, Thierry Bäe, cie Silenda : Damiano Foá et Laura Simi, Isabelle Dublouloz, Julie Desprairies…
Il chorégraphie un premier solo Baking en 1998 suivi de Baking-Circus.
En 2000, il fonde la compagnie L’YEUSE, avec Erika Zueneli , ensemble ils créent Les cieux ne sont pas… est interprète pour les créations High Noon (2003) Partita-s (2005) Time Out (2007), Incontri et Tournois (2010-11). Collabore aux projets Sarà Sara (2004) Daybreak (2007) In-contro (2009) Varieazioni (2011) Tant’amati (2013). Ils créent le projet sur l’homonymie OR2 avec l’autre Olivier Renouf créateur sonore (2014), Vai e passa (2016).
Il poursuit sa recherche autour de l’homme et la nature et crée le solo L’homme renversé (2006), le trio Champs (2008) le quintette Terre suspendue (2012) chaque fois en étroite collaboration avec le compositeur et pianiste Denis Chouillet. Puis No(s)terres (2018) Saccadit est la dernière pièce jeune public (2020).
Dans ses différentes approches de la danse, il est souvent question de matières premières concrètes dans le sens où elles sont un point d’appui pour l’imaginaire et permettent de développer la cellule de base d’un univers tout entier. Dans les dernières créations, l’empreinte de la nature est présente, faisant partie prenante de l’homme et de son « être là ».
D’autres part en théâtre, il collabore avec le metteur en scène et cinéaste Nicolas Klotz dans L’intrus (2002) et danse son film La question humaine. Avec Philippe Lanton dans Butoh-Beckett (2008) et Rose is a rose is a rose (2014)
Avec Christine Dormoy pour le projet in situ Fabbrica illuminata de Luigi Nono (2014). Avec Natascha Rudolf pour le projet Balbel à la MC93 (2018)
Il est membre fondateur de la Coopérative Artistique de Production (Cap)* à Montreuil depuis 2002 réunissant des artistes de différentes disciplines. Parallèlement il enseigne la danse et pratique le Qi-gong.
Site internet : http://www.olivierrenouf.com/
So
17h30 à L’Ébauche
Collectif Ô 77
Chorégraphie et interprétation : Emilia Saavedra Paeile – Erwin Le Goallec – Hugues Rondepierre
Composition musicale et interprétation : Charles-Antoine Hurel
Résidences : La Curie (La Courneuve – 93), Le Volatil (Toulon – 83), Théâtre de Fos sur mer (13), Maison de la Danse (Istres – 13), Le WIP (Colombelles – 14).
Une danseuse et deux danseurs accompagné.e.s d’un batteur rebondissent ensemble sur une pulsation commune. L’intensité progresse constamment, passant sur la durée, d’un rebond vibratoire, presque imperceptible, à un rebond sauté, presque envolé.
Le défi de So se situe à l’intérieur même de ce crescendo de rebonds : pouvoir continuer à interagir et danser avec l’autre malgré les contraintes physiques qui s’imposent.
Comment caresser l’autre ? Comment se déposer sur lui ? Le repousser ou le manipuler tout en ne perdant jamais ce geste rebondissant, persistant, entêtant.
So construit un vocabulaire basé sur l’espace et l’interdépendance des danseurs. Chaque mouvement s’apparente à une action, il n’y a pas de gestes gratuits. S’ajoute à cela un paramètre supplémentaire : ce plié répétitif, comme une façon de rester avec soi, enraciné sur ses pieds mais sans repos ni immobilité.
So cherche l’épuisement du corps en nourrissant ce besoin réel de se confronter à la gravité. Selon un principe de boucles commun à la chorégraphie et à la musique jouée la danseuse et les danseurs déclinent leur rapport à la quasi-instabilité en début de pièce alors que le musicien amoncelle des couches sonores afin de constituer une atmosphère musicale vaporeuse. Un passage de relais intervient après quelques minutes : les boucles chorégraphiques émergent pour progressivement saturer l’espace tandis que la batterie jouée accompagne déplacements et rebonds. Les textures musicales s’additionnent en se
superposant pour offrir un terreau grouillant au jeu de batterie. Le tempo se fait progressivement commun aux quatre interprètes. Plus précisément, le phrasé de mouvements est répété plusieurs fois, en se laissant impacter au fur et à mesure par l’intensité grandissante.
Collectif Ô 77
Emilia Saavedra Paeile, Hugues Rondepierre et Erwin Le Goallec, trois danseuse et danseurs formé.e.s à Coline et au CNSMD de Lyon, sitôt leurs études achevées il y a 3 années et demi, éprouvent le besoin de créer et d’oeuvrer collectivement en parallèle de leurs travaux d’interprètes. Ils et elle rencontrent de manière fortuite à Paris, en novembre 2020, Charles-Antoine Hurel, un batteur de pop / jazz et décident de travailler sur la recherche du corps en relation à l’autre. Ou comment faire interagir trois corps dans une pulsation commune, un tempo partagé en cheminant du rebond au saut. Les connivences artistiques et humaines se sont vite révélées et l’envie d’ancrer cette collaboration dans le temps a conduit à la création du Collectif Ô 77 (77 comme le nombre de sauts concluant la pièce !) au début de l’année 2021. Outre l’évident désir de travailler collégialement à la création de « So », leur première pièce, les 4 membres souhaitent inscrire leurs travaux dans un fonctionnement à plusieurs têtes où les chorégraphies s’écrivent collectivement et où chacun.e., musicien, danseurs ou danseuse, peut réagir et interagir sur ce que fait l’autre. Le Collectif cherche à bâtir un cadre le plus souple possible ouvrant également les possibilités aux collaborations extérieures mais aussi aux créations individuelles. Ce collectif est également appelé à accueillir d’autres membres au fur et à mesure des rencontres et des créations. D’ailleurs, il ne tient pas nécessairement à restreindre son champ d’actions à la danse contemporaine et cherchera assurément à l’avenir à créer des ponts entre différentes disciplines artistiques
Page Facebook : https://www.facebook.com/Collectif.O.77
Époques
19h à L’Ébauche
Chants traditionnels, mouvements et récits :
Auteure et interprète : Pauline Weidmann
Création sonore et régie plateau : Estelle Bellemin
Création chorégraphique : Lucie Lintanf
Accompagnement vocal : Joëlle Colombani
Regard extérieur et veille à l’épure : Daphné Achermann
Soutien à la dramaturgie : Jean Benoit l’Héritier
Oreilles et suggestions sonores : Nocola Henry.
Recherche visuelle, photographie, diapositive et film super 8 : Nantalia Santo et Céline Lixon.
Soutien à la production : Aurore Stalin
Production : l’Enracinée
Coproduction : HONOLULU Nantes, Le Logelloù, Théâtre de Bécherel
Accueils en résidence : Onyx St Herblain, Honolulu à Nantes, Théâtre de la Gobinière à Orvault, le Logelloù à Penvénan, théâtre de Bécherel, Cité du livre à Bécherel, Nouveau Studio Théâtre à Nantes, Fabrique de Nantes, Upcp Métive à Parthenay, l’image qui parle à Paimpol, La Fourmi-e à Rostronen.
Aide à la maquette : Région Pays de la Loire, Département Loire-Atlantique
Aide à la création : Département Loire-Atlantique.
Au milieu du public, Pauline Weidmann partage des danses et des histoires transmises à même le sol et entre les gens. Époques est le spectacle d’une femme qui façonne sa tradition à la mesure du nécessaire. En piochant dans les répertoires des territoires de ses aïeux et de ceux qui l’habitent, de part et d’autres de l’Europe, en creusant sous les couches de l’histoire politique et sociale, en visitant les principes de la transmission orale. Elle fait la somme en un récital de chants avec lequel elle tente de faire corps. Entre lyrisme et absurde, les questions se posent et laissent à l’audience le loisir d’y croire.
Pauline Weidmann a d’abord fait des études de géographie et de sociologie adressées aux territoires. En passant par des structures d’éducation populaire, acteurs des ruralités (l’Afip et les Crefad) elle se forme et intègre des méthodes qui font percoler la culture depuis des terrains, des groupes, des gens. C’est en 2014 qu’elle se retire en explorations pour déplacer son langage et prendre le temps. Elle intègre directement la FAAAC (formation autogérée aux arts du cirque) et s’investit dans l’organisation autogérée d’un cycle de laboratoires de pratiques corporelles. Elle commence alors à enrichir puis à transmettre des vocalités, la voix parlée chantée, pratique qu’elle manie intimement et comme une manière de la parole. En 2014-2015 elle porte au sein des Egarnements un cycle exploratoire de 8 mois auprès d’artistes qu’elle choisit en coéquipe avec Johnny Seyx. Ils forment ensemble un groupe de 12 personnes à l’aventure de la recherche, entre étude du collectif, relation aux territoires et formation artistique. C’est en 2015 qu’elle monte l’Enracinée, une compagnie terreau où s’invitent des recherches collectives et individuelles ouvertes à la question du milieu, du lieu et des sociologies de terrain. Elle collabore avec des artisanats distincts et fabrique les cadres pour que se rencontrent paroles et milieux, récits et vécus, ordinaires et rituels. Elle écrit pour l’espace public, l’espace vécu, l’esthétique des milieux habités stimule ses créations toujours repensées In Situ. Invitant à chaque fois d’autres regards, d’autres vécus à investir les lignes écrites et à bousculer ses points de vue, Pauline continue de participer à des laboratoires de transformation sociale et d’éducation populaire pour nourrir son rapport à l’action. Elle passe un cycle II au conservatoire de chant lyrique en 2017 – 2018. Ses poésies sont éditées dans trois recueils (SOMME – MAISONS – PEAU) et dans la revue collective PLI. Elle participe à la programmation du Café de la Loire à Paimboeuf (44) depuis son ouverture en 2017, écrit des spectacles solo depuis 2017, elle oeuvre à la formulation d’un langage entre transmission et improvisation.
Site internet : www.l-enracinee.com