L’ASSEMBLAGE
samedi 9 septembre 2023
Tous les spectacles de cette journée se déroulent à L’EBAUCHE
16h
CAIRN
Danse et objet / 30 min / Création 2023
Compagnie sur le pont
Conception : Aurore Del Pino
Interprétation : Hélène Beilvaire et Marie Leblanc
Production : Amandine Scotto
Diffusion : Del Kilhoffer
Accueil en résidence : le Silo (91), le Pavillon de Romainville (93), la Cie Acta (95) avec le pôle d’accompagnement PÉPITE, le Super Théâtre Collectif (94)
Aide à la diffusion : la Région Île-de-France
Aide à la résidence territoriale et artistique en milieu scolaire : la DRAC Île-de-France
Action artistique : le Silo (91), le Pavillon de Romainville (93), la Ville de Pantin (93)
CAIRN est une pièce pour deux danseuses et des cailloux, inspirée par l’œuvre atypique du facteur Cheval et les rituels de construction des cairns.
« Tout a commencé quand j’avais 6 ans. Originaire de la Drôme, j’ai visité le Palais idéal du Facteur Cheval qui m’a émerveillée et je pense que ce fut en quelque sorte mon premier coup de foudre artistique. Au-delà de l’œuvre, je suis encore aujourd’hui inspirée par sa démarche de créer à partir d’un objet de l’environnement quotidien et de développer un art in situ. Je reste fascinée par l’opiniâtreté et la poésie de cet homme hors norme, qui lors d’une de ses tournées de facteur bute sur « sa pierre d’achoppement », celle qui déclenchera la construction de son Palais idéal avec des pierres qu’il ramassera pendant des années, suite à un rêve qu’il a fait.
Et nous ? A quoi rêvons-nous hors des sentiers battus ? A quoi tenons-nous ensemble ? Comment tenons-nous ensemble ? Jouer, danser nos utopies, s’amuser de nos échecs et viser « obstinément le rêve ». Aurore Del Pino.
Et aussi…
Aurore Del Pino mènera un atelier « Mouvement et objet » ouvert à tous.tes dimanche de 10h à 12h > Plus d’infos ici.
Parcours Aurore Del Pino
Fondée en 2009, la Compagnie Sur le Pont développe une danse hybride et une démarche chorégraphique en itinérance, notamment dans les espaces publics et les espaces a priori non dédiés à l’art.
Sous l’impulsion d’Aurore Del Pino, la danse se déploie dans ses rencontres avec des artistes pluridisciplinaires à travers la création de spectacles, de performances, de vidéo-danses et d’expériences participatives avec les publics.
Sa dernière création FRANGINES a été spectacle lauréat de l’aide à l’écriture de l’association Beaumarchais-SACD. Des corps et des voix de femmes questionnent leur place dans l’espace public, la société et l’Histoire. C’est une danse qui agit, s’adresse et se partage. C’est une conquête : manifester, agir ensemble, se soulever. C’est un rituel pour se soutenir et lancer un sortilège. A notre capacité à lutter joyeusement en collectif !
Ses propositions s’adressent à des publics composites qu’elle part rencontrer autant dans des lieux dédiés à l’art, que dans des espaces publics ou atypiques (villes, quartiers, écoles, institutions du champs psychiatrique ou carcéral…). Elle crée des formes légères et privilégie un mode d’action qui respecte l’environnement.
Site de la compagnie : www.compagniesurlepont.fr
17h30
Avec les choses, avec les anges
Danse et parole / 30 min / Les productions Libres
Conception-jeu : Laëtitia Lanoë
Regard sur la dramaturgie : Simon Tanguy
Textes et paroles retranscrites : John Berger, Alberto Giacometti, Laëtitia Lanoë
Costume : Mélanie Clénet
Production : Les Productions Libres
Coproduction : Domaine départemental de La Roche Jagu
Soutiens : Département Côtes d’Armor – Saint Brieuc Armor Agglomération
Accueils résidence : Vis Comica – Domaine départemental de la Roche Jagu, Théâtre Robien
Accueils studio : Réservoir Danse / Le Garage à Rennes – Centre Chorégraphique National de Rennes et de Bretagne.
Remerciements à l’équipe enseignante éducation physique du Lycée Bréquigny -Rennes- et leurs élèves de seconde (sorties de fabrique 2019) et à Cécile Parinet.
Cette suite chorégraphique se fond au décor de ce qui est déjà là. Elle en fait un espace intime, où se fabriquent des histoires. Le sujet de ces histoires est le langage : le langage que nous employons pour entrer en relation, le langage de ce qui nous entoure; les formes et modes multiples de langage, et notre relation à ces multiples formes. Où en est-on avec notre capacité à être touchés par ce que la vie livre à nos yeux, à nos oreilles, à notre nez, à notre peau ? Où en est-on avec notre capacité à recevoir, à accueillir, y compris ce qui nous est moins familier ? Est-il toujours nécessaire de comprendre ? Accueillir, et composer avec l’ensemble – les choses, les gens, les anges…
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« Il y eut une époque au cours de laquelle j’ai beaucoup observé un peintre travailler dans son atelier, les couleurs, la matière, la transformation de l’œuvre, son geste, ses temps de recul, les réussites, les pertes. En 2018, je fus invitée par le Musée Pierre Manoli (sculpteur de métal, 1927-2001), à concevoir une performance chorégraphique solo parmi les œuvres de Manoli, dans le jardin du Musée qui était aussi de son vivant son atelier. Comme moteur pour cette réalisation, j’avais choisi de me charger de la démarche de fabrique de cet artiste, c’est à dire de me charger de ce que je ne voyais pas. Ceci m’était accessible à travers ses œuvres, des données documentaires et par le lieu qui restait encore fortement imprégné. Au sujet de Manoli, m’était arrivée cette phrase, comme un constat : « Il compose avec les choses et avec les anges ; l’artiste au travail ne choisit pas son camp. »
Il y eut une période durant laquelle j’ai beaucoup écouté des artistes de tous champs parler de leur fabrique ; parler de comment ils traitent avec l’opacité de l’acte créatif, tenter de formuler les états qu’ils traversent, leurs obsessions, leurs moteurs, leur manie, leur engagement, leurs procédés, le rapport à leur média, à l’œuvre en fabrique, leur relation à celui qui reçoit. J’ai observé ou deviné les corps, écouté ou deviné les voix qui mettent en mots ces phénomènes qui sont presque de l’ordre de l’indicible, ces élans profonds, qui parlent aussi tellement de la vie.
Lors de nombreux travaux de transmission, j’ai pratiqué avec des personnes de tous âges-de tous milieux et, à priori, assez éloignées de la danse ou de toute pratique artistique. J’ai observé les déplacements et ouvertures qu’il revient d’activer ensemble, et l’impact de ces activations.
De tout cela arrive le désir de créer une pièce qui traite des dispositions au sensible à l’œuvre dans l’acte créatif, et la curiosité de chercher à les traduire en procédés chorégraphiques et performatifs, dans une forme solo.
Cette forme solo naviguerait autour de la figure de l’artiste ; elle partagerait de celui-ci les manières d’appréhender les choses et le monde, et interrogerait nos propres façons d’opérer dans la vie de tous les jours. Elle serait tout autant un simple prétexte pour poser ensemble un temps agissant sur nos perceptions et notre rapport poétique à ce qui se passe ; une manière de se redire la nécessité d’y faire place, plus de place, en nous-même et donc dans le monde. » Laëtitia Lanoë
Parcours Laëtitia Lanoë
Danseuse chorégraphe, Laëtitia Lanoë a étudié au Conservatoire National de Région de Rennes, avec l’enseignement de Sylvain Richard en parallèle d’une formation particulière auprès de Stéphane Fratti. Elle poursuit un travail d’interprète jusqu’en 2016 pour Céline Minec, Sylvain Richard, Stéphane Fratti, Dominique Jégou, la Compagnie Kali&Co, Alessandra Piccoli- Sarosi Nay, Corinne Duval. Son intérêt pour l’improvisation l’amène à rencontrer le travail de Julyen Hamilton puis Moeno Wakamatsu.
La composition instantanée prendra à partir de ce moment-là une place élémentaire.
Laëtitia Lanoë mène par ailleurs des travaux de transmission en milieu scolaire et social depuis une quinzaine d’années. Elle enseigne également ponctuellement au Conservatoire à Rayonnement Régional de Rennes. En 2019, elle rejoint le Collège Action du collectif Réservoir Danse / Le Garage à Rennes (espace d’accueil dédié à la fabrique chorégraphique).
Je m’appuie sur l’étude du corps et du mouvement. J’entretiens un rapport étroit avec la matière, la physicalité, le poétique. Mon travail se nourrit de l’observation du comportement humain, animal, végétal. Je porte une profonde attention à l’égard des phénomènes du vivant, à comment les choses se transforment aux relations, à la rencontre. Je considère mes réalisations comme des terrains à sentir, à penser, à imaginer et à toujours réactualiser dans l’ici et maintenant ; le live porte l’essentiel.
Laëtitia Lanoë fabrique pièces, films courts et performances en solo et en transdisciplinarité : Rêves Enracinés (2007), Utopia Performances (2008-2011), Romance (2011), Occupation (2012), Côté-Est, le rêve le désert (2014), et plus récemment en production déléguée avec Les Productions Libres, Avec Les Choses – Avec les Anges (2020), et Expansion (création 2024).
18h30
Partir d’une tarentule
Danse et rituel/ 40 min
Conception, chorégraphie, interprétation : Camilla Cason
Remerciements : Guillaume Barborini, Paula Onet, Stefania Becheanu, Aurélie Barré, Timothée Bouloy
Avec le soutien de l’Opéra-Théâtre de l’Eurométropole de Metz et de Fey’stival
Camilla Cason s’inspire du rituel traditionnel de la tarentelle pour le faire résonner avec les questionnements et les problématiques environnementales d’aujourd’hui.
À la recherche de nouvelles pratiques et de nouvelles histoires auxquelles nous raccrocher, pour pouvoir imaginer un nouveau genre d’épanouissement, Camilla Cason se sert de la musique et de la danse pour tisser une toile qui relie l’individu à sa communauté, et au monde du Vivant. Le rituel de la tarentelle, forme de catharsis collective née dans les Pouilles, dans le Sud de l’Italie, censée libérer du venin d’une araignée, renvoie ici à la symbolique sauvage et fascinante de la nature. Une performance telle une passerelle entre le visible et l’invisible qui puise dans la tradition pour investir le présent.
Parcours Camilla Cason
Camilla Cason est une danseuse, chorégraphe, performeuse d’origine italienne, formée à l’école Il Balletto – Castelfranco Veneto. Depuis 2011, elle fait partie du Ballet de l’Opéra-Théâtre de Metz. Son travail explore les performances dansées qui occupent des espaces non-scéniques. Ce qui l’anime dans ses créations est une attention particulière à l’environnement qui l’entoure, comme le montre ses récentes recherches inspirées par les travaux de la philosophes féministes et biologiste Donna Haraway.
19h30
PASSIO.PASSION
Danse – Poésie sonore – Musique live / 25 min
Cie Betula Lenta
Chorégraphie et interprétation : Maxence Rey
Création musique et interprétation : Nicolas Losson
Texte : d’après Passionnément de Ghérasim Luca in Le Chant de la carpe, éditions José Corti
Développement, production, diffusion : Amelia Serrano
Attaché d’administration : Fabien Agnesina
Production : association Betula Lenta
Avec le soutien des Rencontres chorégraphiques de Seine-Saint-Denis, du Théâtre Jacques Carat de Cachan dans le cadre de la résidence de la compagnie 2018-2022 et de la DRAC Ile-de-France.
PASSIO.PASSION est une déclaration d’amour vagabonde, tendre et incisive, donnant corps, voix et musique au fantastique texte Passionnément du poète Ghérasim Luca.
Un duo, tout terrain, entre une danseuse et un musicien à la guitare électrique, dans le désir de dire Je t’aime passionnément à l’humanité, à la vie, à l’autre, à vous, à nous.
PASSIO.PASSION met en jeu la relation entre les tâtonnements et les cris du corps, tant en fragilité et délicatesse, qu’excès et étrangeté ; la relation entre les émotions les plus violentes, de la rage irrépressible à l’amour inconditionnel ; la relation entre le vous, le il et le je dans l’espace intime et collectif.
PASSIO.PASSION est une extension de la création pour la scène PASSIONNÉMENT : quatuor créé en 2020 au Théâtre Jacques Carat de Cachan en période de confinement puis en juin 2021 en public au festival des Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis // MC93 de Bobigny.
(…)
je je t’aime
je t’aime je t’ai je
t’aime aime aime je t’aime
passionné é aime je
t’aime passionném
je t’aime
(…)
Passionnément, Ghérasim Luca
In Le Chant de la carpe, éditions José Corti
Parcours Maxence Rey
Chorégraphe – Danseuse – Pédagogue
Exploratrice d’un corps sensible et habité, Maxence Rey dévoile des corps pris comme espace de l’imaginaire, supports de métamorphose et de poésie.
Elle se forme à la danse classique et contemporaine au Conservatoire de musique et de danse de Lyon.
Avant de devenir danseuse et chorégraphe, elle est coordinatrice de la danse dans le lieu artistique Mains d’Œuvres à Saint-Ouen, et encore bien avant, chef de projet en informatique en milieu industriel.
Des rencontres artistiques déterminantes marquent son parcours d’interprète en corps et en voix. Elle est complice interprète depuis 2004 de Nicole Mossoux et Patrick Bonté/Cie Mossoux-Bonté, d’Olivier Comte et Julia Loyer/Les Souffleurs – commandos poétiques. De 2003 à 2010, entre danse et théâtre, elle contribue à la recherche du corps tentative d’Isabelle Esposito – Cie Les Semeurs.
Depuis 2004, elle relie son chemin artistique à la pratique du Qi Gong – Nei Gong, art interne énergétique chinois en se formant auprès de Laurence Cortadellas et de Jean-Michel Chomet – L’école du développement de la douceur Zhi Rou Jia. Le Qi Gong – Nei Gong devient inséparable de son parcours d’artiste, de sa manière de transmettre, de vivre sa vie.
Depuis 2021, elle suit l’enseignement Danse, Nature et Rituel artistique contemporain de la danseuse et chorégraphe Marie Motais – Alluna Danse.
En 2010, elle fonde la compagnie Betula Lenta en Ile-de-France. La même année, elle signe un premier solo chorégraphique, sous le signe du féminin, Les Bois de l’ombre, puis en 2012, la pièce pour trois femmes nues Sous ma peau. La version courte de cette pièce remporte le 1er prix du jury du concours [re]connaissance en 2013. Cette même année, Maxence Rey est invitée par La Briqueterie – CDCN du Val de Marne à participer au projet européen, B-Project, autour de l’univers du peintre Jérôme Bosch. En découle le trio CURIOSITIES, créé en 2014 à ‘s-Hertogenbosch, Pays-Bas. En 2016, elle crée le quintet Le Moulin des Tentations, et en 2017, le solo entre danse et art plastique Anatomie du Silence. Le quatuor PASSIONNÉMENT entre danse, poésie sonore et musique live, est créé en 2020 pendant le confinement puis en public en 2021. En 2022, elle crée LA GARDIENNE, création in situ pour l’espace public et la nature.
Dans un désir de sortir les formes chorégraphiques du théâtre, Maxence Rey propose des performances tout terrain – Les Extensions – en lien direct avec les créations au plateau de la compagnie : Les Bois de l’ombre extension en 2010, Altérité – Une femme un homme en 2013, Le Parcours-Conférence dansé à deux voix en 2014, CURIOSITIES solo en 2016, PASSIO.PASSION en 2021, Passionnément Chorus en 2021, Transformations Silencieuses en 2023.
Son goût prononcé pour le partage et la transmission l’amène à rencontrer de nombreux publics tant amateurs que professionnels, très jeunes comme très âgés, à travers des ateliers, stages, masterclass et créations participatives.
Elle est en résidence 2022 et 2023 à l’Abbaye de Maubuisson – Centre d’art contemporain du Conseil départemental du Val d’Oise.
Parcours Nicolas Losson
Nicolas Losson – Créateur son • musicien
Nicolas Losson est concepteur sonore et compositeur de musique électroacoustique. Il collabore depuis une vingtaine d’années avec différents artistes visuels, scéniques et musicaux. Il a réalisé de multiples créations sonores pour les chorégraphies d’Amy Garmon, Pascal Gravat, Marc Vincent, Pedro Pauwels, Philippe Jamet, Eléonore Didier, Laura de Nercy, Armelle Devignon et pour le travail plastique du sculpteur Christophe Loyer. Il a contribué à plusieurs créations radiophoniques pour Radio-France avec Lionel Marchetti, Olivier Capparos et Floy Krouchi et réalisé avec le chanteur Ignatus l’album Epok qu’il accompagne sur scène. Il intègre en 2007 le collectif des Souffleurs Commandos Poétiques pour lequel il compose la musique de plusieurs installations (Sédimentation des Bourrasques, La Confidence des Oiseaux de Passage, Heaume-animal, Forêt Sensible et Terra Lingua). Depuis 2010, il travaille à mi-temps à la Philharmonie de Paris / Cité de la Musique comme ingénieur du son. Il développe aujourd’hui de nouvelles propositions d’écoute, seul ou en formations, autour de lectures (avec des auteurs comme Franck André Jamme, Cécile Portier) ou sous la forme de performances sonores et de concerts avec le compositeur Lionel Marchetti.
Il collabore avec Maxence Rey depuis 2019 avec les pièces PASSIONNÉMENT, PASSIO.PASSION, Passionnément Chorus, La Gardienne et l’action artistique Le corps à l’écoute.